Comment faire une critique constructive sans démotiver ?
Comment faire une critique constructive sans démotiver ?
Voilà une question que vous vous êtes probablement déjà posée, que ce soit dans un cadre professionnel ou plus personnel.
En effet, même avec l’intention sincère de vouloir aider l’autre, vous hésitez parfois à intervenir car vous vous demandez :
- Comment va-t-il le prendre ?
- Va-t-il m’écouter ?
- Va-t-il tenir compte de ma remarque ?
- Ne va-t-il pas se vexer ?
Ce que la personne va en faire, vous ne pouvez pas le savoir avant, et vous ne pourrez pas y faire grand-chose.
Par contre, votre façon de présenter votre critique pour qu’elle soit recevable et qu’elle puisse être prise en compte, cela dépend de vous. Votre responsabilité commence … et s’arrête là !
A l’école, nous n’avons pas été trop habitués à pointer le positif. Ils étaient plutôt rares les professeurs qui savaient pointer nos axes de progrès. On retient plus facilement les ratures en rouge dans les marges que les bons points.
Et cela nous a marqué…
Notre premier réflexe est souvent de voir l’imperfection, avec la bonne volonté évidente de celui qui veut s’améliorer.
Si l’on regarde les infos du JT, nous sommes également à « bonne école ». Il y a beaucoup de temps consacrés aux guerres, aux catastrophes et aux déboires de nos politiciens, plutôt qu’à tout le positif qui se passe à chaque seconde dans le monde.
Si on évoque le positif dans un journal télévisé, c’est plutôt pour l’associer au passé. « Vous vous rendez-compte, ce pauvre homme, si jeune, si beau, et si heureux…, son bonheur explose en plein vol à cause de … (complétez avec les infos de ce soir). »
J’exagère ?
Peut-être. Regardez à nouveau les infos, et venez me dire…
Mais revenons au sujet du jour
Pour formuler une critique constructive sans démotiver, les étapes conseillées sont au nombre de 4 :
Evitez de réagir « à chaud »
La colère est rarement bonne conseillère. Vous emportez vous calmera peut-être sur le moment, mais c’est un calcul à court terme.
Qui sème le vent récolte la tempête.
Il existe d’autres façons de passer votre colère (allez crier dans la nature, faites du sport, tapez dans un sac de frappe…), qui ne seront pas néfastes pour la relation.
Recherchez (et parlez) du positif
Pour que votre remarque soit constructive, qu’elle soit prise en compte, vous allez d’abord conforter la personne sur ses points forts.
Impossible, il n’y en a pas ?
Bien sûr que si ! La colère vous empêche seulement de les voir, c’est pourquoi il est important de ne pas réagir « à chaud » (ce point est expliqué en détail dans l’étape 4 du Livre qui Donne Envie d’Aller Bosser).
Concrètement, vous allez lister au moins 3 choses que la personne réussit bien, et vous allez la féliciter pour ça.
Soyez précis, factuel, donnez des exemples.
« Sur le dossier « Tartempion », tu as su être réactif et obtenir la satisfaction du client, je te félicite. »
Proposez une piste d’amélioration
A quoi bon dire à l’autre : « Là tu n’as pas été bon, je suis très déçu. » Il est probablement déjà au courant, et parfois malheureux de la situation. En remettre une couche ne servira pas à grand-chose.
Prenez un regard positif, et proposez plutôt une piste d’amélioration.
Là encore, soyez factuel. Citez un fait, donnez un exemple, et proposez une piste d’amélioration. Et c’est tout !
« Tu vois, dans cette situation, avec le client « Jean Aimarre », tu lui as répondu qu’il pouvait aller voir ailleurs. Au regard des objectifs, je te propose plutôt de faire comme ça une prochaine fois. »
En général, la personne (qui s’attendait peut-être à être sermonnée), constate qu’elle est responsabilisée et qu’on lui fait confiance.
Cette façon de faire est déjà très aidante !
Terminez sur un point positif, (celui qui vous semble le plus important). Et là encore, soyez précis et factuel, cela vous rendra crédible.
Une nouvelle fois, vous allez pointer le positif, sans ironie et sans condition.
« Tu fais très bien telle chose, c’est un point fort de ta démarche, continue ! »
En résumé, vous allez emballer votre critique comme un hamburger avec
- une tranche de pain (les points forts relevés)
- une tranche de viande (la critique constructive)
- une tranche de pain (le point fort le plus notable)
Si vous procédez ainsi, vous aurez des résultats bien meilleurs, et vous préserverez des relations de qualité avec vos collaborateurs.
Vous trouvez cela difficile ?
Pas adapté à votre situation ?
Racontez-moi, laissez un commentaire ci-dessous !